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Test de Turing : 54 % des gens ne savent pas faire la différence entre GPT-4 et un humain.

Une récente étude a mis en lumière un phénomène fascinant : lors d’un test de Turing, un système d’intelligence artificielle comme GPT-4 a été pris pour un humain dans 54 % des cas. Mais au lieu de célébrer uniquement les prouesses de l’IA, ces résultats interrogent aussi notre capacité, en tant qu’humains, à distinguer une machine d’une personne réelle.

Qu’est-ce que le test de Turing ?

Le test de Turing, imaginé en 1950 par Alan Turing, mesure la capacité d’une machine à imiter un humain. Lors de l’expérience, un participant humain interagit par écrit avec deux interlocuteurs – l’un humain, l’autre artificiel – et doit deviner lequel est la machine. Si le participant ne peut pas faire la différence mieux que par hasard, l’IA réussit le test.

Dans cette étude, GPT-4 a obtenu un score de 54 %, bien au-dessus de l’ancienne IA ELIZA (22 %).

Le problème : nos propres biais humains

Ces résultats ne pointent pas uniquement les capacités de GPT-4, mais aussi nos propres limites à identifier un interlocuteur humain. Les chercheurs ont découvert que ce qui rendait GPT-4 convaincant n’était pas sa logique ou son intelligence brute, mais son style linguistique et sa capacité à imiter des signaux socio-émotionnels.

Autrement dit, les participants humains ont souvent été influencés par des réponses qui semblaient « humaines », même si elles ne l’étaient pas réellement. Cela montre que, face à des systèmes bien conçus, nous avons tendance à surestimer les capacités humaines des machines.

Une confiance mal placée

Plus surprenant encore, seuls 67 % des véritables humains ont été reconnus comme tels. Ce faible score illustre un changement dans nos attentes : plus les IA s’améliorent, plus nous devenons suspicieux envers nos interlocuteurs, y compris envers d’autres humains.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir ?

Cette étude révèle un paradoxe : le test de Turing, initialement conçu pour évaluer les machines, devient également un test de nos propres limites. Alors que les IA progressent, il est de plus en plus difficile de les distinguer des humains, non pas uniquement à cause de leurs capacités, mais aussi en raison de nos biais et de notre tendance à être trompés par des indices émotionnels.

Si GPT-4 a franchi un cap impressionnant, ces résultats nous rappellent que la véritable « défaillance » se trouve peut-être dans notre perception et non dans la machine. Dans un monde où l’intelligence artificielle joue un rôle croissant, il devient crucial de mieux comprendre nos biais pour éviter les malentendus et l’abus potentiel de ces technologies.

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